Le village de Quévy-le-Petit fait partie de la commune frontalière de Quévy, située à une dizaine de km au sud de Mons. Il est localisé au centre de cette commune qui regroupe 10 villages. L’altitude au pied de l’église est de 107 m. Sa population est de 900 habitants. Son territoire, très étiré, s’étend sur 962 ha. Les extrémités sont, à l’est, la route nationale 6 Mons-Maubeuge (pas loin du lieu-dit Cheval Blanc) et, à l’ouest, le village de Aulnois (ancienne gare de Quévy).
Le village de Quévy-le-Petit se situe sur le versant sud du bassin de la Haine, près de la ligne de séparation avec le bassin de la Sambre (qui coule à Maubeuge). La déclivité du terrain entraîne d’abord ses eaux vers le nord-est en direction de Mons. De là, la Haine les reprend avec elle, de retour vers l’ouest, pour rejoindre l’Escautvia la dépression du Borinage. Le village fait partie du « Haut-Pays » qui borde cette dépression et qui constitue aujourd’hui un parc naturel.
Compte tenu de sa situation en bordure du bassin versant, le village n’est traversé que par de petits ruisseaux prenant leur source à proximité. Ceux-ci n’en ont pas moins creusé sensiblement le relief à cause du dénivelé important (altitude à Jemappes où les eaux rejoignent la Haine: 30 m au pied de la gare). Ils ont ainsi façonné la physionomie du village, ce qui lui a probablement donné son nom (cf étymologie proposée par Chotin).
Deux vallées s’observent en traversant le village. La première, située du côté de Quévy-le-Grand, est plus large. Elle a abrité le noyau d’habitat le plus important. Les deux ruisseaux du Prissart et du Louvroil s’y rejoignent pour former l’Andoy. Dans l’angle de leur jonction (près du pont), étaient situées l’ancienne place communale et la seigneurie principale du village.
Le village de Quévy-le-Petit fait partie de la meilleure région agricole du pays, la « région limoneuse ». La couche de limon y est généralement profonde, sauf aux deux extrémités. Au nord-ouest du village, sur les versants du By, la roche est parfois superficielle (terres plus froides et humides); au sud-est, c’est le calcaire qui affleure sur une large bande (terres sèches).
Le village est longtemps resté un peu en-dehors des voies de communication aisées. En 1833, dans un dictionnaire géographique du Hainaut, on écrivait encore à propos de Quévy-le-Petit que « les chemins vicinaux sont montueux et très mauvais en hiver, ce qui rend l’accès de ce village très difficile dans cette saison » (Vandermaelen, Ph).
Tout va changer vers 1866 avec la construction de la route nationale pavée reliant Frameries à Bois Bourdon et vers 1886 avec la construction du chemin de fer. La route nationale offre une bonne liaison avec Genly et le Borinage. Elle fait évoluer la physionomie du village. Les gués sont remplacés par des ponts, l’espace entre les deux vallées tend à se remplir (nouvelle place communale, école, …); plus récemment, la route est élargie et redressée. Le village semble désormais s’étirer d’une vallée à l’autre, tout le long de cette route.
L’agriculture a toujours été la principale activité économique du village. Elle devient progressivement la seule, avec certains services, à mesure que disparaissent les anciens artisanats. Outre ses ressources agricoles et ses services, le principal atout économique du village réside aujourd’hui dans ses communications aisées, notamment grâce au chemin de fer (liaisons faciles avec Bruxelles, …).